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Interludes
7 février 2008

Lourdeurs

Soirs automnaux d’une journée ensoleillée,

Douce brise volatile sur nos épaules,

Caressant la beauté d’une main frêle et tordue,

Le flamboiement terni du soleil s’éloigne,

Nous laisse seuls à deux avec La Nuit,

Paradoxalement abandonnés dans la lueur éteinte de La Lune,

Joliment dénués de tout artifice,

Des filets volent à nous,

Attaquent, appellent,

Sans réponse.

 

Le Monde n’existe plus,

Seule cette toile arachnéenne perchée sur nos yeux grands ouverts.

Il faut voir, regarder surtout,

Entendre et aussi écouter.

Les appels s’enflamment, brûlent nos tympans,

Ecorchent brutalement notre visage blanchi.

Les mains nous griffent en nous attrapant, détruisent le banc,

Tuent le chien, anéantissent l’expulsion promise par le soleil,

Cris.

 

 

Le calme revient, la grande lumière l’a pris avec elle,

Sous son aile le calme est préservé. L’Œil.

Il brûle la peau par sa beauté, le cristal fond,

Les vêtements carbonisés s’échappent en volutes sinueuses,

Frisons la jouissance de ce délabrement,

L’appel et le rejet s’intensifient,

Il te veut,

L’infini te tend les bras, pars sans moi.

Matthieu Brise, Le 7 Février 2008.

 

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