Exploration Punitive

Affamé, perdu dans la lumière et dévalant l’infini,

Il avance, se traîne, faiblit.

Il continue son chemin dans les vallées brumeuses,

Parcourant les torrides tendresses du jour.

Le froid mordant et piquant tend une main gracile vers lui et le relève,

Il conserve sa chaleur mais perd sa vigueur.

La froid l’emporte, l’emmène, l’enlève.

Je transpire.

Tu meurs homme.

Ton sang flotte dans tes veines et ton cœur bat mollement le tempo.

Tes orteils tombent et tes doigts sont flagellés par l’apnée sanguine.

Tes joues retombent sur tes dernières dents et ta langue pend sur ton menton.

Moi je t’observe. Tu auras ma pitié.

La jouissance de ta mort me donne foi en toi.

Ton esprit ouvert m’offre ton festin,

Je vois la lumière à travers tes yeux,

Je m’y évade avec toi,

Je t’accompagne là-bas.

Le chemin disparaît.

Où suis-je ?

Palpitations et frayeurs pleines d’adrénaline.

Je suis perdu dans ce clair-obscur d’équilibre.

Perceptions raturées, chairs déchirées et mains tordues.

Déchiré dans l’inconnu,

Je ne vois plus, je n’entends plus,

Je ressens, je vis.

Enfin.

Je viens à toi.

Matthieu Brise, le 15 Avril 2008.